Que se passe-t-il sur le marché du cacao ? Pourquoi les prix augmentent ? Pourquoi les stocks mondiaux sont-ils bas ? Vous en avez sûrement entendu parler, la crise du cacao fait rage cette année avec une flambée spectaculaire des cours du cacao, qui comme le café est une matière cotée en bourse.

Le marché mondial du cacao traverse une crise sans précédent

Les cours du cacao sont au plus haut en ce début d’année 2025, avec une hausse de plus de 300% par rapport à 2023. En répercussion, le prix des tablettes augmente dans les rayons des magasins. Cette crise est directement liée aux effets du changement climatique dans les pays producteurs de cacao qui ont provoqué de fortes pluies puis de longues périodes de sécheresse. En conséquence, les stocks mondiaux de cacao ont fortement diminué, exerçant une spéculation record sur les prix du cacao.

Les coopératives partenaires en tension

Cette hausse du cacao qui dure depuis plus d’un an entraîne des difficultés auprès de certaines de nos coopératives partenaires. Au moment des récoltes, les pays observent une concurrence sévère pour la collecte du cacao. Les commerçants achètent des volumes non négligeables directement aux membres des coopératives. Cela fragilise leur capacité à honorer leurs contrats d’achat, mais affecte aussi leur capacité à couvrir leurs coûts fixes. Les flux de livraison de cacao vers notre chocolaterie deviennent complexes. 

L'urgence d'adopter des modèles plus durables : un cacao cultivé en agroforesterie paysanne bio et issu du commerce équitable

Avec cette crise, le modèle de la culture intensive de cacao montre plus que jamais ses limites et l’urgence de cultiver un cacao en agroforesterie paysanne bio. Le cacao est une matière première dont le prix est directement influencé par les fluctuations des marchés boursiers. Lorsque le cours est élevé, comme c’est le cas actuellement, les exportateurs achètent à un prix conséquent. En revanche, lorsque le cours est bas (une situation fréquente, comme vous pouvez l'observer sur le graphique ci-dessous) les exportateurs paient également à ce tarif réduit, sans tenir compte du coût réel de production. Cette dynamique prive les producteurs d’une rémunération équitable, les maintenant dans des conditions de précarité économique et ne leur permettant pas d’entretenir leur parcelle, et d’agir sur la fertilité pour un bénéfice de long terme. Avec un commerce équitable fortement engagé, les producteurs n’ont pas besoin de déforester de nouvelles parcelles, car ils entretiennent leur propre parcelle, tout en conservant la fertilité des sols. 

Nous pensons que le commerce équitable est une solution pour éviter cette fluctuation des prix qui est bénéfique seulement pour une minorité de personnes au détriment des producteurs et des consommateurs.